Les femmes ont été opprimées durant quasiment toute l’histoire et le sont encore aujourd’hui sur quasiment l’ensemble de notre planète. Comment ce fait-il que face à une telle oppression, elles n’ont jamais pu s’unir en un grand mouvement qui pourraient les libérer du patriarcat, alors qu’elles représentent la moitié de l’humanité ? Selon Simone de Beauvoir, la lutte pour l'égalité homme-femme a toujours été très difficile parce que les femmes ne forment pas un groupe social particulier. Elles font d'abord partie d'une classe sociale ou d'une organisation sociale via leur mari et/ou leur famille, avant d'être un groupe basé sur un sexe particulier. Et ce contrairement aux luttes des Noirs américains ou aux luttes des ouvriers par exemple, qui pouvaient développer une stratégie de lutte propre à leur groupe. Pour les femmes, les formes d'oppressions sont différentes d'un groupe à l'autre et les objectifs d'égalité sont aussi différents d'un groupe à l'autre. Si on ne développe qu'une seule stratégie de lutte, elle peut probablement fonctionner dans un groupe particulier, mais on ne pourra jamais atteindre l'égalité homme-femme dans le monde entier.
Le féminisme ou plutôt LES féminismes sont une question transversale qui touche l'ensemble de la société, indépendamment des classes sociales, des cultures différentes, des milieux d'origine. La plupart des femmes qui deviennent féministes le font en réaction à une inégalité qu'elles ont vécue. Et elles l'ont généralement vécue dans leur milieu d'origine, dans leur "classe sociale".
Chaque féministe s'investit souvent dans des combats et des questions en lien avec son propre vécu. De ce fait, les combats menés par une féministe d'un milieu particulier peuvent parfois sembler très dérisoires et très futiles par rapport aux combats d'une féministe d'un autre milieu. La lutte pour l’égalité salariale entre femmes et hommes sera perçue comme bien futile par une femme au foyer battue par son mari alcoolique, la lutte contre les publicités sexiste semblera bien dérisoire aux Bosniaques et aux Rwandaises victimes de viols planifiés.
Dans certains cas, les revendications de l'une vont s'opposer aux revendications de l'autre. Par exemple, la prostitution va être perçue comme la dernière possibilité pour une femme de ne pas sombrer dans la misère, lorsque la prostitution est vue par une féministe sensible aux questions de pauvreté et d'exploitation, et qui va donc considérer la prostitution comme l’oppression ultime des femmes par les hommes. Inversement, comme je vais l’expliquer plus loin, la prostitution va être perçue comme une conquête de sa liberté sexuelle pour les "féministes bourgeoises". La première féministe va donc prôner l'abolitionnisme, tandis que la seconde va exiger un statut pour les prostituées.
Pour illustrer mon propos, je vais analyser la lutte pour l’égalité des sexes telle qu’elle est menée par une « féministe bourgeoise ».
La femme bourgeoise
Pour prendre mon exemple (parce que c’est celui que je connais le mieux), j'ai été élevée dans une famille que l’on peut qualifier de bourgeoise. Dans ce milieu, une femme a pour unique but dans sa vie de trouver un homme riche et faire des enfants. La recette pour trouver un homme riche est la suivante:
- apprendre les bonnes manières
- pas faire d'études, ça ne servira à rien. Ou alors éventuellement commencer des études de médecine pour pouvoir rencontrer un futur médecin.
- Ne pas avoir de relations sexuelles avant le mariage, ou éventuellement avant le mariage, mais uniquement avec son futur époux, parce qu'aucun homme riche ne voudrait avoir une épouse qui a déjà été utilisée par d'autres.
- Quand on a trouvé son homme riche, on fait tout pour le garder: on s'occupe de son ménage, de ses chaussettes, de sa bouffe. S’il nous trompe, ce n'est pas grave, on accepte, l'essentiel c'est de pouvoir profiter de son fric pour pouvoir avoir un train de vie bourgeois. S'il nous cogne, ce n'est pas si grave, on reste avec lui, parce que dans une famille bourgeoise, on ne divorce pas. C'est mal vu divorcer. Le divorce est à la femme bourgeoise ce que le licenciement est à l'ouvrière: la perte de ses revenus et de son niveau de vie.
- Et surtout, on fait des enfants, puisque c’est le second but de la vie d’une femme bourgeoise.
Simone de Beauvoir décrit les femmes bourgeoises comme des parasites. Elle n'a pas tort. Elle expliquait aussi que beaucoup de femmes bourgeoises préféraient rester dans cette situation de dépendance (et de non droit parce que pendant longtemps les femmes mariées n'avaient pas plus de droits que leurs enfants) pour pouvoir profiter du niveau de vie de leur homme, plutôt que conquérir leurs droits et leur indépendance mais perdre leur train de vie. C'est vrai. Ma mère en est un exemple vivant...
Alors je suis une féministe bourgeoise parce que mon combat a été de sortir de ce milieu complètement patriarcal. Pendant quelques années, j'ai passé mon temps à remettre en question ce schéma de vie qui m'a été inculqué pendant toute ma jeunesse. Ma première bataille a été de reconquérir mon indépendance par le travail, puis étudier et conquérir ma liberté sexuelle. J'ai trouvé dans le féminisme des outils me permettant d'atteindre ces objectifs. C'est probablement pour ces raisons-là que je me reconnais dans le féminisme de Badinter, de Iacub ou de Simone de Beauvoir qui sont probablement originaires d'une classe sociale semblable à la mienne et sont sans doute passées par les mêmes remises en question.
Je me suis vraiment rendue compte de mon "féminisme bourgeois" quand j'ai rencontré mon compagnon actuel qui est issu d'une famille d'ouvriers. Il ne comprenait pas l'importance que j'accordais à la vie professionnelle des femmes parce que, pour lui, toutes les femmes travaillent comme les hommes. Toutes les femmes de sa famille n'ont quasiment aucune qualification (la plupart ne sont allées à l'école que jusque 12 ou 15 ans), mais elles ont travaillé toute leur vie que ce soit à l'usine, dans les champs ou dans les emplois les moins qualifiés des entreprises. Il ne comprenait pas que la liberté sexuelle des femmes devait se conquérir. Dans un milieu ouvrier, on fait bien moins de cas de la virginité des femmes. La sexualité de la classe ouvrière est beaucoup plus libre, notamment en réaction à l'Eglise, aux curés et à leur puritanisme.
Par ailleurs, je me reconnais aussi en partie dans le combat des jeunes femmes des banlieues. J'ai l'impression qu'elles vivent dans une société patriarcale avec des valeurs très proches de celles de la bourgeoisie, l’argent en moins. J'ai l'impression qu'elles sont elles-aussi vouées à un seul but: trouver un homme et s'occuper de ses enfants. Donc pas d'études, pas de liberté sexuelle, pas de boulot, mais uniquement se mettre au service de leur mari.
Le mariage est une forme de prostitution
Dans le milieu bourgeois, le but d'une jeune femme est de trouver un homme riche. Le fait qu'il soit beau, jeune, gentil, sympa, bon amant, attirant, amoureux d'elle, n'a aucune importance. Elle va l'épouser pour son fric. Rien que pour son fric. Elle sera d'autant plus motivée d'épouser un homme riche que c'est la seule possibilité pour elle de vivre, d'avoir un statut, et de pouvoir montrer aux autres qu'elle est très heureuse d'avoir un tel statut (les apparences sont essentielles). Et comme seule gratitude, à part élever ses enfants, c'est vivre par procuration à travers la réussite de son mari.
Dans la bourgeoisie, le mariage est en soi une forme de prostitution. Le mariage, et donc la sexualité puisque c'est lié pour la femme bourgeoise, n'est conçu qu'en relation avec l'argent.
Pour une féministe bourgeoise, la forme traditionnelle de prostitution sera déjà une forme de libération sexuelle puisqu’au lieu de réserver l’usage exclusif de son sexe à son mari, elle aura le loisir de l’utiliser avec plusieurs hommes qu’elle choisira et dont elle ne devra pas en plus devenir la servante en s’occupant de leur ménage et de leurs enfants.
Le droit de propriété et la propriété de son corps
Si elle veut maintenir son niveau de vie, la femme bourgeoise est obligée de rester avec cet homme qu'elle n'aime pas nécessairement et de se soumettre à sa volonté sexuelle, de porter et élever ses enfants, parce que pour l'homme, il absolument indispensable d'avoir des enfants (des fils surtout) pour pouvoir transmettre son patrimoine. L'homme exerce en quelque sorte un droit de propriété sur le corps de sa femme comme il exerce un droit de propriété sur l'ensemble de son patrimoine.
Il faut aussi comprendre que pour la bourgeoisie, la propriété est synonyme de liberté. J'ai acheté mon appartement pour ne plus être dépendante de mon propriétaire et pour pouvoir l'utiliser de la façon dont je le voulais (et aussi pour accumuler du capital). J'ai vraiment pris conscience de ma liberté sexuelle lorsque je culpabilisais d'avoir couché avec un autre homme alors que j'avais déjà un copain, et je me suis dit: "mon corps n'appartient qu'à moi, personne d'autre que moi ne peut exercer de droit de propriété sur mon corps et ne peut donc se réserver l'usage exclusif de mon sexe". Etre libre sexuellement, c'est être propriétaire de son sexe.
Que signifie "être propriétaire" ? La propriété est composée de trois éléments: l'usus, le fructus et l'abusus. En français, ça signifie qu'on a le droit d'utiliser son bien (habiter dans sa maison, par exemple), de le faire fructifier et utiliser les "fruits" (louer sa maison et utiliser l'argent) et même le détruire ou le faire disparaître (vendre sa maison et la détruire). Le propriétaire utilise donc son bien de la façon la plus absolue.
Pour la féministe bourgeoise, être propriétaire de son corps c'est donc pouvoir exercer un droit de propriété complet sur son corps et sur son sexe: l'utiliser (prendre du plaisir avec des amants qu'on a choisi librement), le faire fructifier (l'utiliser pour gagner de l'argent, donc se prostituer, d'autant que cette idée est profondément ancrée dans l'idée du mariage bourgeois) et le détruire (par exemple avoir la liberté de consommer de la drogue - les personnes prônant la réglementation de la prostitution sont souvent celles qui prônent la dépénalisation des drogues douces).
Et je terminerai en disant que ce qui est sacré pour la bourgeoisie, c'est le droit de propriété. Ce n'est pas le sexe. La féministe bourgeoise percevra son sexe comme un bien parmi d'autres, sur lequel elle pourra exercer quelque chose de sacré: le droit d'en disposer de la façon la plus absolue.
Pour résumer, les féministes bourgeoises sont parvenues à se débarrasser du patriarcat de leur milieu et de l'oppression qu'elles y subissaient, par deux victoires:
1. La capacité d'exercice pour pouvoir elle-même gérer leur propre patrimoine (signer des contrats, ouvrir un compte bancaire, etc)
2. La liberté sexuelle obtenue en partie par la contraception, mais surtout par la propriété de son propre corps.
La prostitution vue par la féministe bourgeoise
La féministe bourgeoise voit la prostitution comme une manière d'utiliser son droit de propriété sur son propre corps (une manière pour les femmes d'exercer leur liberté sexuelle) et une manière d'utiliser sa "capacité d'exercice" en pouvant conclure des contrats avec les clients.
Contrairement au langage courant, elle dit qu’une prostituée ne se vend pas, elle utilise son droit de propriété sur son sexe, dans ce cas-ci elle le loue. La location fait partie du "fructus". Elle reste donc entière propriétaire de son sexe (et à fortiori d'elle-même), ce qui est une victoire par rapport à sa situation antérieure où elle était en quelque sorte nue-propriétaire de son sexe, le mari étant l'usufruitier.
Elle voit donc dans la position abolitionniste des autres féministes un recul complet des avancées féministes, puisque les abolitionnistes disent implicitement:
1. Une femme n'est pas capable de conclure librement un contrat (elle est influencée par des abus sexuels antérieurs, elle est influencée par la misère - je schématise - ). Ce qui fait hurler les féministes bourgeoises qui se sont précisément battues pour que les femmes soient reconnues comme des adultes capables de conclure librement des contrats.
2. Une femme ne peut utiliser son sexe que pour avoir du plaisir, ou que dans le cadre d'une relation de réciprocité. Ce qui va à l'encontre de la notion de liberté sexuelle de la féministe bourgeoise, pour qui la liberté sexuelle se conçoit à partir de la propriété et donc est absolue (et pas limitée par des règles de type "uniquement pour le plaisir" ou "uniquement s'il y a réciprocité").
La prostitution est de ce fait complètement différemment perçue par une féministe bourgeoise (la prostituée est maîtresse de la situation) et par une féministe d'un milieu plus populaire (la femme subit la prostitution, comme elle subit son employeur).
Lorsqu’il s’agira d’élaborer une loi sur la prostitution, il faudra qu’elle qui puisse rencontrer les intérêts des différents groupes de prostituées ainsi que les revendications des différentes féministes. Elle sera donc longue et nuancée. Cette loi pourrait à la fois condamner le client qui savait ou était sensé savoir que la personne à qui il a acheté des services sexuels était victime de la traite des êtres humains (ce qui rencontre les vœux des abolitionnistes), à la fois donner un statut qui protège les prostituées, qu'elles soient occasionnelles ou "bourgeoises", et qui, en même temps, supprimerait la ségrégation mère-putain (ce qui est le vœux des réglementaristes). Et enfin il s’agira de lutter pour que les femmes défavorisées aient accès à des emplois mieux rémunérés et qu'elles ne s'y fassent plus exploiter, ce qui n’est pas uniquement un combat féministe puisque de nombreux hommes sont aussi dans cette situation.
Féminisme, religion et politique
Si les féministes n’ont jamais pu former un groupe homogène ayant des revendications communes, c’est non seulement en raison de leur différence de classes sociales, comme évoqué ci-dessus, mais également en raison de différences philosophique, religieuse, politique et culturelle.
Certaines féministes prétendent que seule la laïcité permet d’atteindre l’égalité homme-femme puisque la religion, qu’elle soit chrétienne, juive ou musulmane, maintient les femmes dans un statut inférieur. Mais il existe pourtant des féministes qui se battent pour l'égalité homme-femme dans les pays islamistes, et ce par exemple à partir d’une lecture différente du coran. Je suis persuadée qu’on peut croire en dieu et être féministe.
Certaines féministes prétendent que la disparition du capitalisme permettra d’atteindre l’égalité homme-femme parce que le système marchand opprime les femmes (bas salaires, exploitation,…). Ce à quoi d’autres féministes répondent qu’on ne peut pas être communiste et féministe, parce que l'oppression du mari sur la femme est remplacée par l'oppression de l'Etat sur la femme.
D’autres féministes enfin considèrent qu’il faut bâtir une nouvelle société parce que tous les aspects de la société actuelle ont été élaborés par les hommes et pour les hommes. Si on suit ce raisonnement, la plupart des religions ont été inventées par et pour les hommes. Faut-il exclure du féminisme, les femmes qui cherchent à rendre compatible la religion et l'égalité homme-femme ? La démocratie a été inventée à Athènes par et pour les hommes (la place des femmes n'était pas à l’agora, mais au gynécée). Faut-il dès lors rejeter la démocratie, parce qu'au départ elle était patriarcale ? Je pense que l'idée d'accorder le droit de vote aux femmes pour leur permettre de participer à cette démocratie est une meilleure solution. Le capitalisme a été inventé par et pour les hommes (la place de la femme n'était pas dans les affaires, mais à la maison). Mais je conçois tout à fait que certaines femmes aient envie de fonctionner dans ce système capitaliste et y revendiquent leur place. Pour moi, le féminisme ne va pas nécessairement de pair avec la remise en question de la pensée marchande. Etre féministe, c'est lutter pour obtenir l'égalité homme-femme. On peut être féministe et capitaliste.
En fait, quand on y regarde bien, quasiment aucun système politique ne permet en soi une société non-sexiste. Pour gagner l’adhésion des féministes, chaque système politique cherche à prouver qu'il est le meilleur pour les femmes et cherche à prouver que les autres ne le sont pas. Même l’extrême droite reprend des revendications féministes en stigmatisant les musulmans en raison de leur irrespect pour les femmes. Mais la question de l'égalité homme-femme devrait être un combat transversal à tous les courants politiques et à toutes les couches et tendances de la société.
Si on considère comme seul valable un féminisme lié à un courant politique particulier, on va continuellement se heurter non pas à une volonté de maintenir l'inégalité homme-femme dans un autre courant politique, mais on va précisément se heurter à cet autre courant politique lui-même, et le féminisme sera donc voué à l'échec. Par exemple, si les féministes prétendent que le féminisme (donc la volonté d'obtenir l'égalité homme-femme) ne peut se concevoir qu'à partir de valeurs socialistes, les femmes bourgeoises et les femmes catholiques refuseront en bloc cette idée d'égalité homme-femme et s'attaqueront aux féministes parce que ces femmes n'adhèrent pas aux valeurs socialistes.
Si on dit que l'égalité homme-femme ne se conçoit qu'en se débarrassant des religions. Aucune femme croyante n'adhèrera à cette idée d'égalité parce qu'elle percevra le féminisme comme une menace pour ses valeurs religieuses. Tout en sachant en plus que les hommes pratiquant la même religion auront vite fait de diaboliser le féminisme...
Si on veut lutter contre l'excision sur base de l'égalité homme-femme et en débarquant en Afrique avec nos gros sabots, les idées féministes seront rejetées en bloc parce qu'associées à la dépravation des femmes occidentales.
Je dissocie donc lutte féministe et engagement politique.
La lutte féministe doit être menée par un maximum des femmes (et d'hommes) au sein de toutes les couches de la société et à l'intérieur de toutes les organisations sociales. De cette façon, d'une part l'égalité homme-femme ne sera pas l'apanage d'un seul groupe social mais sera appliquée à l'ensemble de la société ; d'autre part, le fait de ne pas imposer à tout prix un seul modèle de vie ou de société permet de garantir une société démocratique et multiculturelle. La lutte anti-sexiste est équivalente à la lutte anti-raciste. On peut lutter contre le racisme dans toutes les couches de la société et dans tous les groupes sociaux même si les relations entre les personnes d'origines différentes peuvent fortement varier d'un groupe à l'autre. Donc les féminismes et les modes de relation homme-femme seront aussi variés qu'il y a de groupes sociaux. Le seul point commun est qu'au sein de chaque groupe social, il y aura égalité homme-femme.
Quant à l'engagement politique, il est pour moi tout aussi important parce qu'il permet une réflexion globale sur la société et sur le monde dans lequel on vit. Idéalement la notion d'égalité homme-femme devrait être présente dans tous les partis politiques, même si ils divergent sur les modèles économico-environnemento-sociaux à appliquer.
Plutôt que chercher à former un hypothétique grand groupe homogène de femmes qui pourrait renverser le patriarcat, les féministes doivent mener leurs combats en parallèle, dans un premier temps chacune dans son propre groupe (parce que c'est celui qu'on connaît le mieux), tout en se mettant en réseau et en restant en contact afin que les avancées en terme d'égalité d'un groupe n'hypothèquent pas les avancées d'un autre groupe.
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