Lu sur Femmes publiques : "Nous, Femmes Publiques, sommes des femmes de mauvais genres. Parce que les catégories nous excluent, nous réduisent, nous dominent. Nous refusons la sexualité qu'on nous impose, la visibilité codée de nos corps, les rôles assignés aux hommes comme aux femmes. Nous voulons choisir nos modes de représentations, nos vêtements, nos fonctions, nous souhaitons être reconnu-es comme femmes, hommes, homosexuel-les, hétérosexuel-les, quand nous le décidons et désobéir à ces catégories, les refondre, autant qu'il nous sied.
Les genres comme la sexualité qui nous collent socialement à la peau sont autant de contraintes, de discriminations, d'interdits contre lesquels nous nous battons.
Etre lesbienne, trans ou gay aujourd'hui est encore l'objet d'un stigmate social qui empêche de vivre ses désirs, ses choix et incite souvent violemment à l'adoption de comportements non choisis.
Contre des fonctions et attitudes imposées par lesquelles notre société sait si bien tenir ses minorités sexuelles, nous appelons à casser les frontières du genre et de l'orientation sexuelle :
Nous sommes féministes parce que nous revendiquons le prisme minoritaire, et que nous considérons que la domination Homme/femme permet l'extension de beaucoup d'autres discriminations liées au genre, au sexe et à la sexualité.
Ainsi sommes-nous solidaires, voire fusionnel-les avec les revendications de la Marche des fiertés : réforme du mariage et du PACS pour que tous les droits soient identiques, revoir les notions de famille et de parentalité (ouvrir l'adoption aux homosexuel-les mais aussi aux personnes seules), le droit d'asile pour les personnes risquant d'être persécutées en raison de leur identité sexuelle ou de genre,…
Nous revendiquons aussi :
La fin du diktat du couple, et de la famille « nucléaire »,
La reconnaissance à toutes les minorités d'une capacité et d'une légitimité à parler, à être citoyen-ne à part entière : en finir avec une victimisation « minorisante »,
L'arrêt de toutes les répressions qui ont trait non seulement au genre, à l'identité et à l'orientation sexuelles mais également à toute attitude ou activité liée à la sexualité comme l'est la prostitution.
La disparition de la mention « sexe » de l'Etat civil et de l'identité administrative, la possibilité pour tou-tes de changer de nom « patronymique » et prénoms (parmi les premières assignations de genre) sans décision de justice.
Contact : femmespubliques@ifrance.com • Prochaines réunions lundis 30 juin et 7 juillet à 20 heures au café le Dellyss, 5 rue des deux Gares, Paris 10, M° Gare du nord, 1er étage. Les réunions s'arrêteront ensuite jusqu'au 1er septembre, date de reprise. A partir de là, tous les 1er, troisième et cinquième lundi du mois, les réunions de Femmes publiques auront lieu de nouveau au Dellyss'.