Ni coupables ni victimes : libres de se prostituer
Le Monde du jeudi 9 janvier 2003 publie un appel "Ni coupables ni victimes : libres de se prostituer " signé par Marcela Iacub, Catherine Millet et Catherine Robbe-Grillet.
Ce texte dénonce l'amalgame entre la prostitution forcée et celle qui s'exerce sans contrainte et pointe les responsabilités de la droite qui veut traiter les prostituées comme des délinquantes, leur interdisant la rue et de la gauche qui veut pénaliser les clients des prostituées les accusant d'être des "violeurs légaux". Les prostituées ne sont plus alors que des déviantes ou des victimes de la domination patriarcale dont " la parole est si dévalorisée qu'elle devrait être mise sous tutelle". En fait poursuit cet appel, la droite comme la gauche n'admettent pas que l'on puisse se prostituer librement, pour les uns c'est un délit, pour les autres une femme ne peut consentir "librement à un rapport sexuel sans désir , ni amour". Les signataires de l'appel se revendiquent du féminisme et s'opposent à ceux "qui prétendent dire aux femmes ce qu'elles doivent faire de leur corps et de leur sexualité". L'appel réclame la création d'espaces de prostitution libre permettant de combattre les réseaux d'esclavage sexuel , sans préacariser celles qui n'ont rien à voir avec eux.
Cette appel a déjà été signé par de nombreuses autres femmes.
On peut les joindre par mail : nicoupables.nivictimes @wanadoo.fr
Pour lire l'appel dans le Monde
Ce texte dénonce l'amalgame entre la prostitution forcée et celle qui s'exerce sans contrainte et pointe les responsabilités de la droite qui veut traiter les prostituées comme des délinquantes, leur interdisant la rue et de la gauche qui veut pénaliser les clients des prostituées les accusant d'être des "violeurs légaux". Les prostituées ne sont plus alors que des déviantes ou des victimes de la domination patriarcale dont " la parole est si dévalorisée qu'elle devrait être mise sous tutelle". En fait poursuit cet appel, la droite comme la gauche n'admettent pas que l'on puisse se prostituer librement, pour les uns c'est un délit, pour les autres une femme ne peut consentir "librement à un rapport sexuel sans désir , ni amour". Les signataires de l'appel se revendiquent du féminisme et s'opposent à ceux "qui prétendent dire aux femmes ce qu'elles doivent faire de leur corps et de leur sexualité". L'appel réclame la création d'espaces de prostitution libre permettant de combattre les réseaux d'esclavage sexuel , sans préacariser celles qui n'ont rien à voir avec eux.
Cette appel a déjà été signé par de nombreuses autres femmes.
On peut les joindre par mail : nicoupables.nivictimes @wanadoo.fr
Pour lire l'appel dans le Monde
Ecrit par , le Dimanche 12 Janvier 2003, 16:37 dans la rubrique Antipuritanisme.
Commentaires :
Re: laissez nous vivre comme nous le voulons
L'appel ci-dessus réclame effectivement et à juste titre le droit pour les femmes d'utiliser leur corps qui est leur propriété, lorsqu'elles ne sont pas victimes de réseaux mafieux.
Le droit à l'avortement est un droit pour toutes les femmes, acquis dans la lutte, l'avortement est une possibilité et ne contraint pas celles qui ne veulent pas y avoir recours, c'est une liberté dont le choix repose sur chaque femme concernée.
Le droit à l'avortement est un droit pour toutes les femmes, acquis dans la lutte, l'avortement est une possibilité et ne contraint pas celles qui ne veulent pas y avoir recours, c'est une liberté dont le choix repose sur chaque femme concernée.
Anonyme
13-01-03
à 10:27
Hors sujet.
Le problème de l'avortement n'est pas que ce soit une possibilité ou un droit pour les femmes. Il est évident que le fait que les unes s'en servent n'affecte pas les autres (quoique; dans une ambiance générale, quand les femmes enceintes sont considérées comme des folles, parce que c'est leur 3eme enfant en 3 ans, ou parce qu'elle n'avait pas nécessairement prévu d'être enceinte, il y a de quoi se poser des questions).
Le problème est que pour l'enfant à naitre, il n'y a pas de choix : dès sa manifestation, sa mère a droit de vie et de mort sur lui tant qu'il n'est pas né. C'est là, le fond du problème.
Le fond du problème vient que personne, du coup, ne veut s'accorder sur le statut de l'enfant et de sa procréation : considère-t-on la personne humaine dès la conception, après un certain nombre de semaines, ou après la naissance ?
Même le droit, dans de multiples domaines, n'est pas cohérent à ce sujet.
Le problème est que pour l'enfant à naitre, il n'y a pas de choix : dès sa manifestation, sa mère a droit de vie et de mort sur lui tant qu'il n'est pas né. C'est là, le fond du problème.
Le fond du problème vient que personne, du coup, ne veut s'accorder sur le statut de l'enfant et de sa procréation : considère-t-on la personne humaine dès la conception, après un certain nombre de semaines, ou après la naissance ?
Même le droit, dans de multiples domaines, n'est pas cohérent à ce sujet.
Re: Hors sujet.
Je ne crois réellement pas que les femmes ayant trois enfants sont considérées comme des folles, la société à même tendance à accorder des avantages particulier dans ce cas ( allocations familiales, tarifs familles nombreuses, etc... ). Quand à se situer sur le terrain du droit de l'enfant à naître, c'est à mon avis déjà refuser tout droit des femmes à avorter, hors celles qui se situent sur cette position morale ont parfaitement le droit de ne pas avorter quand à celles qui estiment ( à raison selon moi ) que le droit à l'avortement fait partie du droit à disposer librement de son corps, elles doivent pouvoir avorter, ce qu'elles ont obtenu par la lutte.
Catherine Millet....
Bonjour la référence! Si, sur le fond, ces femmes n'ont pas tort, même si elles stimatisent quelque peu le problème, je crois que Catherine Millet n'ets pas un porte drapeau approprié pour ce genre de causes!
Re: Catherine Millet....
Pourquoi estimes-tu que Catherine Millet n'est pas un bon porte drapeau ? D'ailleurs je ne crois pas qu'elle se revendique comme telle.
laissez nous vivre comme nous le voulons
Nous avons assez des textes de loi qui veulent tout reglementer. Une femme majeure peut trés bien être maitresse de son corps.Il est amusant de voir que ce sont les mêmes qui ont obtenu la liberté de l'avortement au nom de la libre disposition de leur corps par les femmes...
Pourtant misère pour misère il me semble moins grave de louer son corps pour donner de la chaleur humaine à un client que de tuer son bébé sous pretexte qu'il n'arrive pas au bon moment !!!