Fidélité, infidélité : ce qui a changé
Lu sur Psychologies.com : " Peut-on encore être fidèle à l'autre toute une vie ? L'infidélité sexuelle est-elle « le » crime de « lèse-fidélité » ? Peut-on concilier harmonie du couple et épanouissement personnel ? Autant de questions qui se posent avec acuité, à une époque où amour de l'autre et amour de soi sont parfois en concurrence.
Conséquence du développement de la culture du moi, pointée comme un individualisme amoral par certains ou libération personnelle par d'autres ? Une certitude : l'individu est aujourdhui plus que jamais maître de sa vie privée. Les institutions, laïques et religieuses, ne dictent plus les codes moraux. La suppression du divorce pour faute fait d'ailleurs partie des questions abordées dans le cadre des discussions sur la réforme de la famille, de la filiation et du divorce. A l'ère du « je-veux-tout », nombreux sont ceux qui sappliquent à s'épanouir individuellement sans pour autant sacrifier leur couple, à aimer tout en se sentant libres, à vivre un amour infidèle."
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Conséquence du développement de la culture du moi, pointée comme un individualisme amoral par certains ou libération personnelle par d'autres ? Une certitude : l'individu est aujourdhui plus que jamais maître de sa vie privée. Les institutions, laïques et religieuses, ne dictent plus les codes moraux. La suppression du divorce pour faute fait d'ailleurs partie des questions abordées dans le cadre des discussions sur la réforme de la famille, de la filiation et du divorce. A l'ère du « je-veux-tout », nombreux sont ceux qui sappliquent à s'épanouir individuellement sans pour autant sacrifier leur couple, à aimer tout en se sentant libres, à vivre un amour infidèle."
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Ecrit par libertad, le Lundi 9 Décembre 2002, 23:31 dans la rubrique Sexualité et amour libre.
Commentaires :
Re: la sexualité est un esclavage
Tout d'abord qu'est-ce que la sexualité ? Il parait que les français font cela une fois par jour, une fois par semaine ( le samedi ) une fois par mois, certains ne le font plus mais la masturbation, n'en fait-elle pas partie ?
pour être provocateur, je dirais qu'il faut au moins deux jours complets pour faire l'amour, alors qui a encore ce luxe dans notre société, entre boulot, dodo et métro, sans parler du reste.
La fidélité ? Est-ce la bonne question ? Ne faut-il pas déjà se respecter soi-même et à qui appartient notre corps ?
pour être provocateur, je dirais qu'il faut au moins deux jours complets pour faire l'amour, alors qui a encore ce luxe dans notre société, entre boulot, dodo et métro, sans parler du reste.
La fidélité ? Est-ce la bonne question ? Ne faut-il pas déjà se respecter soi-même et à qui appartient notre corps ?
la fidélité est un sacrifice
Libertad, je te donne moin point de vue sur la fidélité en réponse à ta question : "la fidélité, est-ce une bonne question ?"
Je ne vais pas faire l'apologie primaire de la fidélité mais je lui vois une fonction importante : la fidélité est un sacrifice qu'on fait à l'autre. on décide volontairement de refuser de vivre des choses qui pourraient nous être agréable.
en première approche, je comprends ton point de vue quand tu dis : "à qui appartient notre corps ?"
effectivement, la fidélité est une entrave à la liberté, à la découverte, au plaisir, au bonheur (même si on peut connaître le bonheur en étant fidèle).
alors pourquoi faire ce sacrifice et rester fidèle ? voilà mon opinion :
la vie en société réserve beaucoup de souffrances et de frustrations et vivre une relation de couple harmonieuse permet de se protéger de ces souffrances. le couple est le lieu où l'on peut soigner ses blessures et celles de l'autre.
être fidèle, c'est essayer de reproduire symboliquement la force de l'attachement primordial de la mère à l'enfant et de l'enfant à la mère.
évidemment, c'est utopique car cette relation mère-enfant ne peut pas être reproduite dans sa singularité entre deux personnes adultes.
alors être fidèle, au bout du compte ça n'est pas vraiment nécessaire ni important si la vie nous épargne, si nous ne connaissons ni chagrin ni maladie. et si les ennuis nous rattrapent on peut aussi être suffisamment fort pour faire face à l'adversité seul ou avec d'autres gens avec qui on a su nouer une intimité forte.
malheureusement, si on n'a pas été fidèle, il peut arriver que les portes se ferment.
donc, au bout du compte, je vois la fidélité comme une assurance contre la souffrance, un plus plutôt qu'une obligation morale idiote.
et si la fidélité devient une charge ou une souffrance, il reste le choix d'un nouveau partenaire et d'une nouvelle relation.
Je ne vais pas faire l'apologie primaire de la fidélité mais je lui vois une fonction importante : la fidélité est un sacrifice qu'on fait à l'autre. on décide volontairement de refuser de vivre des choses qui pourraient nous être agréable.
en première approche, je comprends ton point de vue quand tu dis : "à qui appartient notre corps ?"
effectivement, la fidélité est une entrave à la liberté, à la découverte, au plaisir, au bonheur (même si on peut connaître le bonheur en étant fidèle).
alors pourquoi faire ce sacrifice et rester fidèle ? voilà mon opinion :
la vie en société réserve beaucoup de souffrances et de frustrations et vivre une relation de couple harmonieuse permet de se protéger de ces souffrances. le couple est le lieu où l'on peut soigner ses blessures et celles de l'autre.
être fidèle, c'est essayer de reproduire symboliquement la force de l'attachement primordial de la mère à l'enfant et de l'enfant à la mère.
évidemment, c'est utopique car cette relation mère-enfant ne peut pas être reproduite dans sa singularité entre deux personnes adultes.
alors être fidèle, au bout du compte ça n'est pas vraiment nécessaire ni important si la vie nous épargne, si nous ne connaissons ni chagrin ni maladie. et si les ennuis nous rattrapent on peut aussi être suffisamment fort pour faire face à l'adversité seul ou avec d'autres gens avec qui on a su nouer une intimité forte.
malheureusement, si on n'a pas été fidèle, il peut arriver que les portes se ferment.
donc, au bout du compte, je vois la fidélité comme une assurance contre la souffrance, un plus plutôt qu'une obligation morale idiote.
et si la fidélité devient une charge ou une souffrance, il reste le choix d'un nouveau partenaire et d'une nouvelle relation.
la sexualité est un esclavage
avec le temps, trop souvent, le désir s'émousse dans une relation alors que le sentiment a pu se renforcer: rester fidèle engendre une frustration du côté du désir et des pulsions.
choisir l'infidélité tout en prenant soin de sa première relation engendre la culpabilité : cette fois ci c'est du côté du sentiment qu'on souffre.
sur le désir, l'être humain n'a pas vraiment de contrôle alors qu'il peut peut-être mieux s'arranger avec sa culpabilité.
alors heureux ceux qui réussissent à être infidèles et bien dans leur peau. pour eux la sexualité n'est plus un esclavage.
mais sont ils si nombreux ? et une telle liberté n'est-elle pas le signe d'un certain cynisme ?
quelque part ça me fait penser aux pratiques industrielles mondialistes : d'un côté le plaisir, de l'autre le profit.
je ne suis sûr de rien et j'attends des réactions, des avis.