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Déesse-mère à Adji Kui au Turkménistan
Gabriele Rossi-Osmida, archéologue italien obstiné, tente de déchiffrer les énigmes enfouies dans le désert du Karakoum, au Turkménistan. La "civilisation des oasis", vieille de 5 000 ans, n'a pas encore livré tous ses secrets...
Sur le site d'Adji Kui, au Turkménistan, le désert reprend vie. Un chantier de fouilles archéologiques s'installe dans les sables du Karakoum. Les sépultures sorties de terre confirment l'existence, au troisième millénaire avant J.-C., d'une civilisation urbaine très avancée et offrent des indices saisissants sur les modes de vie et les croyances des habitants d'une cité qui se dressait là il y a 5 000 ans. Raffinés, ils attachaient une grande importance à la beauté, et les femmes jouissaient d'un grand prestige. Parmi les divinités, un hommage particulier était rendu à la fécondité. La mise au jour de statuettes féminines confirme l'intuition des archéologues : il s'agissait d'une société fondée sur le matriarcat. Pourtant, une découverte surprenante, une série d'amulettes racontant l'un des premiers grands récits connus de l'histoire de l'humanité, vient bousculer ces premières conclusions...


Le premier roi de l'humanité
Marc Jampolsky suit de sa caméra attentive et fascinée les investigations des archéologues italiens, russes et turkmènes, dirigées par Gabriele Rossi-Osmida qui, véritable détective, n'en est pas moins pourvu d'une grande imagination. Leur attention se focalise sur des amulettes et des sceaux d'un type différent des objets trouvés jusque-là... et qui leur permettent d'identifier un point de rupture dans la civilisation des oasis, passée du matriarcat au patriarcat. Les dessins portés par ces objets racontent en effet l'histoire d'Etana, le premier roi de l'humanité. Quand celui-ci scella un pacte avec l'Aigle, victime du Serpent vengeur, il parvint à rencontrer la grande Déesse du Ciel, qui lui assura une fécondité dont il était privé jusqu'alors et lui permit d'établir une dynastie... La reconstitution progressive de ce mythe captive le réalisateur, qui nous fait partager l'enthousiasme régnant sur le chantier et nous emmène au temps où les hommes inventaient les mythes fondateurs de l'humanité.
Voici les notes que j'ai pris en regardant le documentaire :
Le documentaire présente les fouilles de plusieurs cités de la « civilisation des oasis ».
La fouille des tombes permet de découvrir de nombreux objets en bronze utilisés pour les produits de maquillage, montrant l'importance de la beauté dans cette société par le caractère très raffiné de ces objets.
Dans la nécropole, la caractéristique des tombes de femmes est de comporter des sceaux , emblèmes du pouvoir sur le contrôle des marchandises. Dans cette société matriarcale dominée par les ressources agricoles les divinités rendent hommage à la féminité.
La ville d'Adji Kui est entourée d'un mur de fortication de 2 mètres d'épaisseur et couvre une surface de 10 ha.
Plusieurs amulettes trouvées dans des tombes présentent les mêmes décorations : l'aigle et le serpent, ces amulettes constituent une sorte de puzzle racontant un mythe : celui d'Etana, 1er roi, berger monté au ciel sur le dos d'un aigle pour trouver auprès de la déesse Inanna le secret de la fécondité ( la plante de l'enfantement ou le breuvage de la vie ). Redescendu sur terre Etana assure sa succession. Ce mythe dévoile un fait historique : le passage d'une culture matriarcale et agricole à un âge du métal et masculin.
Etana veut voler le secret des femmes à la déesse mère , avec l'aide de l'aigle, c'est le début du patriarcat au 3ème millénaire avant JC ( Uruk, Elam, Harapa ) où toutes les dynasties deviennent masculines.
Apparaissent à cette période des statuettes masculines dans un contexte de statuettes auparavant féminines, symbole d'un changement de civilisation, celles-ci étant la version masculine d'un culte dédié à la fécondité.
Dans cette ville commerciale on trouve d'énormes jarres destinées à la conservation des produits et des cailloux servant à la comptabilisation des jarres, par un système de poches en terre, comportant des représentation du nombre de cailloux à l'intérieur de chacune d'elles.
Les maisons sont en terre cuite enduites de pisé, le toit est fait de branchages posés sur des poutres, le tout recouvert de terre. Les maisons comportent une seuls pièce.
Les 7 cités de la civilisation des oasis comptaient plusieurs dizaines de milliers d'habitants, elles étaient entourées de champs irrigués.
Le déclin de ces cités se produit vers – 1700 à la suite d'un exode vers d'autres cités, les réseaux d'irrigation ne sont plus entretenus, les terres sont abandonnées, sur les 7 cités, ne reste qu'Adji Kui, l'une des villes abandonnées est transformée en cimetière pour enfants.
Tout ce qui est dans ce docu confirme ce que dit Françoise Ganges "Les dieux menteurs" à savoir reversement du matriarcat par le patriarcat aux alentours de -3000, variable selon les régions du monde. Importance des mythes pour la compréhension de ce phénomène.

LES SECRETS DU KARAKOUM
Réalisé par Marc Jampolsky
Coproduction : Gedeon Programmes, ARTE France
(France, 2002, 52mn)
ARTE FRANCE

Carte de la région
Lire aussi : Turkménistan : archéologie ( Karakoum)
L'Iran archaïque 1
L'Iran archaïque 2

Ecrit par libertad, le Mardi 28 Décembre 2004, 09:48 dans la rubrique matriarcat-patriarcat.

Commentaires :

Anonyme
27-02-05 à 04:24

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L'En Dehors - Contribution subjective et féminine à la réflexion sur la proposit : "giques de ses dires et qu'il concerne pour partie la France. Mais puisque le matriarcat n'a jamais existé ! Pourquoi traduire ces livres ?Pour lire deux exemples de ces sociétés préhistoriques matriarcales : - la civilisation de l'Indus : http://hommefemme.joueb.com/news/79.shtml- la civilisation des oasis : http://hommefemme.joueb.com/news/101.shtmlDe mon point de vue la domination masculine n'est ni universelle ni de tout temps, c'est un système de domination politique des hommes sur les femmes existant depuis la naissance du pariarcat - grosso-modo au néolithique - bien que des sociétés comme les Mosuo n'aient jamais connu le patriarcat. Mais disons que le début d'écrase"

 
Anonyme
14-10-05 à 14:32

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